IL ETAIT UNE FOIS... LA MUSIQUE

13 mai 2010

Il était une fois…

la musique

La préhistoire :

Il était une fois un animal bipède du nom d’Homo Erectus. Il découvrit très vite qu'il pouvait utiliser des os, des pierres, des bâtons… pour fabriquer des armes ou des outils. L’un d’eux, profitant d’un moment de répit dans ces temps hostiles prit deux bouts de bois et les frappa l’un contre l’autre. Il se rendit compte que cela produisait un son qui, de plus, différait selon le support sur lequel il tapait.

Ainsi apparut le premier batteur de l’humanité qui, fier de sa découverte et loin de suivre comme ses congénères l’évolution naturelle de l’espèce humaine, s’est toujours satisfait de son niveau intellectuel de l’époque.

Ses compagnons de caverne, intrigués, se mirent à frapper des mains et à pousser des grognements pour accompagner cette étrange musique ; le Rap venait de naître. De plus, en bougeant leur corps sur ces rythmes, ils inventèrent la Lambada ou quelque chose d’approchant.

L’antiquité :

L’âge de bronze a succédé à celui de la pierre et, en même temps, de nouveaux instruments de musique sont apparus. Par exemple, le façonnage du cuivre est à l’origine de l’ancêtre du cor et du clairon qui produisait des sons quand on soufflait dedans. Les chefs guerriers l’utilisaient pour commander leurs troupes et pour flatter leurs oreilles très tôt le matin dans les casernes.

Le Moyen Âge :

A cette époque, les ménestrels munis de leur guitare, divertissaient le peuple en échange de quelques piécettes ou de quelques tomates bien mûres, selon leur talent ou l’humeur des passants. Ils préféraient amuser les cours royales ou seigneuriales qui savaient les accueillir. En échange de leurs prestations, on leur permettaient de taper dans les restes des buffets. Eh oui, déjà à cette époque, la vie d’artiste n’était pas facile.

Il faut attendre le IXe siècle, pour voir se développer l'art des troubadours et trouvères qui participeront à l’établissement de la musique mesurée.

Ils délaissent le latin pour l’ancien français et de nombreuses compositions profanes marquent leur désir d'élargir le domaine de l'art au-delà du sacré.

Puis, entre le XIe et le XVe siècle se développe l'utilisation des instruments à cordes avec la harpe, le luth, le tympanon qui donnera naissance au piano.

S’élargit aussi la panoplie des instruments à vent avec la flûte, le cor, le cornet, le hautbois, la trompette et l'orgue qui deviendra l'instrument spécifique du Moyen Âge.

La Renaissance :

Le XVIe siècle est une des époques les plus riches du développement artistique. On construit des théâtres dans les grandes villes et les architectes tiennent compte des matériaux employés pour soigner le confort et l’acoustique des salles de spectacles. Les têtes couronnées, la noblesse, les notables se retrouvent en ces lieux pour apprécier les débuts de la musique dite classique avec ses premiers orchestres harmoniques, ses opéras où le chant latin laisse la place à l’italien, et parfois au germain qui deviendra l’allemand à partir de 1871.

A partir du XVIe siècle, les compositeurs italiens proposent de nouvelles formes et passent maître dans l'art polyphonique.

Ce sont aussi les débuts de l’âge d’or des castrats, ces chanteurs à la voix envoûtante et haut perchée. Le célèbre film « Farinelli » en apporte un émouvant témoignage.

L’’époque Baroque :

Au XVIe siècle, le style musical dramatique et la découverte de l'harmonie au sens moderne du terme donnent naissance à l'opéra. Entre autres, la cantate et l'oratorio voient le jour mais la musique instrumentale n’est pas délaissée pour autant mais parallèlement à l'art dramatique elle se renouvelle. En Italie, de grandes familles de luthiers, Amati, Guarneri et Stradivari, portent le violon à une perfection technique définitive. Ils suscitent de florissantes écoles avec Corelli et Vivaldi.

Le classicisme :

Le XVIIIe siècle, particulièrement riche et fécond, voit l'apogée de l'art classique qui atteint son plus haut degré de perfection. Le drame lyrique italien impose un style uniforme aux genres instrumentaux et religieux. Il perd tout caractère liturgique et devient théâtral avec les Rameau et Gluck en France, Haendel et Bach en Allemagne, Haydn et Mozart en Autriche, six grands musiciens qui vont synthétiser l'art de cette période.

Le romantisme :

Le romantisme apparaît à la fin du XVIIIe siècle, mais c'est le XIXe qui verra s'accomplir une véritable révolution dans le domaine de l'art, et pas seulement en musique. Les Shumann, Litz, Brahms, et un certain Frédéric Chopin vont particulièrement marquer cette époque. Le romantisme musical gardera toute son influence pendant la deuxième moitié du XIXe siècle.

Enfin, la découverte de la « Fée électricité » au XIXe siècle, allait apporter une nouvelle évolution au monde de la musique.

La musique contemporaine :

Issu des rives boueuses du Mississipi et de ce Sud profond, un genre nouveau apparaît, inspiré du Gospel : le Blues. Ce style a longtemps accompagné l'histoire du peuple noir américain mais aussi l'exode urbain vers les grands centres industriels avec le son des guitares électrifiées qui annonçait de nouveaux orages. Beaucoup de genres musicaux actuels vont en découler : le jazz, le rock’n roll, le Rythm’n blues….

Au début du XXe siècle, le guitariste de blues ou de jazz, trouvera intéressant de se faire accompagner d’un percussionniste, d’un batteur, d’un contrebassiste et le style s’enrichit. Mais comment jouer et chanter avec un batteur qui tape comme un homme des cavernes et un contrebassiste un peu dur d’oreille ? L’invention de l’amplification du son dont rêvaient les musiciens résout le problème.

La guitare électrique est née aux Etats-Unis il y a plus de 80 ans. Lloyd Loar en est le précurseur dès les années 20, puis Adolphe Rickenbacker, Léo Fender, Les Paul, Gibson en sont les principaux acteurs. Le succès de la commercialisation massive des guitares Fender et Gibson dans les années 60 permet à la guitare électrique d'entrer dans le panthéon des instruments du XXe siècle. Mais de nombreux musiciens sont restés imperméables à toutes ces évolutions. Les batteurs continuent à faire du bruit en tapant sur n’importe quoi avec des bouts de bois et les adjudants de quartier persistent à réveiller les bidasses au clairon.