JOËL MUNSCH - PORTRAIT
Joël Munsch, la voix du coeur
Quand on a rendez-vous avec Joël Munsch, le président de La Voie du son, on s’attend à rencontrer un dur, un « tatoué » : ancien sous-officier d’artillerie, vingt ans de police ferroviaire entre Paris Est et Paris Nord, responsable de l’armement en direction puis, aujourd’hui, responsable national de l’activité cynophile (les 19 maîtres chien de la SNCF), forcément, ça impressionne. Mais, au fur et à mesure que l’entretien avance, on découvre un homme de coeur et de partage.
« Chez les Munsch, la musique est congénitale, précise Joël : mon grand-père était un chef d’orchestre et compositeur reconnu dans la région, même encore aujourd’hui. Donc, ne pas entrer au conservatoire n’était « juste » pas envisageable. C’est pour ça que j’ai pris mes premiers cours de solfège à 7 ans et de clarinette à 9 ans. »
Mais la véritable révélation de sa vie viendra à cet âge des Rubettes, un groupe anglais, qui lui a donné le virus de la batterie « à cause du batteur du groupe qui était marrant ». C’est ainsi qu’il suit papa aux répétitions et que pendant les temps morts, il s’essaie à la batterie. Quand la famille s’installe au Niger, la passion ne fait que s’amplifier et le summum est atteint en 1983 quand il prend pour la première fois les baguettes en public « avant, un trac pas possible, puis, quand je me suis lancé, j’ai été pris d’une sorte d’ivresse, j’ai osé des trucs dont je ne me sentais pas capable et pour le final, à trois batteurs, on a mis le feu ; ça été une sorte d’apocalypse ! »
Puis est venu le temps de l’armée : cinq ans d’engagement de sous-officier et d’incessants voyages, en train naturellement. « Et comme je me suis rendu compte qu’il était difficile de transporter une batterie dans le sac à dos, je me suis mis à la guitare, comme ça, pour meubler les moments de solitude ». Mais Joël n’est pas un homme de solitude ; c’est un homme de partage et quand, entré à la SNCF, son patron lui demande d’animer une soirée entre collègues, il forme un premier groupe.
Aujourd’hui, La Voie du son, ce sont soixante-dix musiciens et dix groupes : Quai zéro (jazz, bossa), Larsen (pop rock), Lewis Beding (world music), BSH (rock), Les Mâles aimés (punk), Lou Saintagne (chansons françaises), Affalou (raï), Les Z’utopistes (chanson française), Démago (rock français) et Toshiro (blues rock).
A cet impressionnant catalogue s’ajoute un savoir-faire technique pour combiner les sons et les lumières sur une console de régie et le souci du détail pour que tout tombe parfaitement au bon endroit et au bon moment.
Et tout ça pourquoi ? « Parce que la musique, ça se partage : c’est notre devise, et j’y tiens ! »
Merci Monsieur Joël !
José Claveizolle
Joël en véritable "performeur" sonorise de nombreuses manifestations, festivals ou spectacles associatifs UAICF. C'est toujours avec beaucoup de plaisir que les associations le retrouvent aux commandes de ses consoles de mixages.
Aucune inquiétude lorsque Joël est aux manettes les artistes savent qu'ils seront mis en valeur avec une qualité de son digne d'un professionnel.
Joël organise également sous l'égide de l'UAICF des stages de sonorisation.