RANDONNEE DES SORCIERS BALADEURS DE CHALINDREY

27 avril 2010

Sortie commune des Sorciers Baladeurs de Chalindrey

et des Cheminots Randonneurs de Vesoul

Dimanche 18 avril au départ de MOREY (hte Saône) par une magnifique journée 35 randonneurs s’élancent à l’assaut de la montagne de la Roche pour découvrir le site fortifié préhistorique de BOURGUIGNON LES MOREY.

Sur place, une bénévole de l’association pour la mise en valeur de ce site, nous attends pour nous expliquer les différents éléments encore visibles dégagés de la végétation ;

Puis descente vers Bourguignon pour visiter la « Maison du Patrimoine » où son présentées les pièces découvertes par les archéologues et le jardin néolithique. En prime nous avons droit à la dégustation de canapés à l’ail des ours.

Pique-nique puis nous poursuivons le tour de la montagne de la Roche pour rejoindre les villages de SUAUCOURT-PISSELOUP et de ST JULIEN.

Sur le plateau à 453m d’altitude un panorama superbe, presque à 360 degrés s’étend jusqu’au massif du Jura et aux Alpes Bernoise. Retour vers Morey en passant par le monument de la « Vierge » érigé en 1880 par les habitants en remerciements du retour sains et saufs des 58 conscrits partis à la guerre de 1870.

Une splendide journée de randonnée et de découverte d’un patrimoine méconnu.

SUR LES TRACES DE NOS ANCÊTRES

DES CITADELLES OUBLIEES.

Vers la fin du Vème millénaire avant JC des habitats permanents, fortifiés se caractérisent par une implantation sur un relief élevé, en bord de plateau aux versants escarpés, barré par un rempart de pierres sèches du côté le plus accessible ; d’où leur appellation « d’éperon barré ».

Apparu vers 4000 ans avant JC, le site de Bourguigon, par sa superficie de 17 hectares et les dimensions imposantes de son rempart, se place parmi les sites défensifs les plus importants de l’Est de la France.

Plusieurs fois modifiés et rehaussés au cours des millénaires, les remparts de ce type représentent les premières architectures de pierre de nos régions.

L’aspect insolite de cette levée de pierre n’est pas passé inaperçu auprès des habitants et des érudits locaux qui l’ont, à tort, identifié à un camp romain. Dès 1820 un premier plan en est dressé et le site de Bourguignon à fait, l’objet depuis 1992 jusqu’en 2004, d’un programme de fouilles pluriannuelles. Les techniques de fouilles et de datations employées montrent que le site n’a pas été occupé de façon continue durant quatre millénaires, mais que chaque fréquentation laisse place à de longues périodes d’abandons quelquefois pendant plusieurs siècles.

La première occupation au Néolithique moyen s’accompagne de la construction d’un rempart monumental, large d’environ 30m à sa base sur 6 à 9m de hauteur et 230 m de long pour barrer la partie la plus étroite du plateau. Cette accumulation de gros blocs (certains de plus de 60kg) a donc nécessité le travail d’une communauté importante pour l’extraction, le transport et l’édification du mur. Elle témoigne aussi de l’existence, dès cette époque, d’une société organisée.

Les objets retrouvés dans les fouilles ( certains sont exposés à la maison du patrimoine) correspondent pour l’essentiel à des rejets domestiques provenant de dépotoirs : déchets de fabrication d’outils en os ou en bois de cerf, fragments de haches en pierre polie, outils et pointes de flèches en silex, céramiques, ossements d’animaux. On s’interroge encore sur l’architecture des maisons de bois dont les implantations n’ont pas laissé de traces dans la zone des fouilles.